- 100 rue de Tournai, Tourcoing.
- Quartier Centre Ville.
- Téléphone 03.59.63.43.53.
Horaires d'ouverture
Fermé le mardi, les jours fériés et en août
L'hospice d'Havré de Tourcoing, classé Monument historique, est composé d'un ensemble de bâtiments distincts comprenant une chapelle, des logements, une cour, un jardin avec son calvaire, et un cloître carré, constitué de quatre ailes flanquées, sur leur partie interne, de galeries voûtées courant autour d'un petit patio central.
Tous ces bâtiments ne furent pas construits aux mêmes époques, ni même toutes les ailes du cloître.
Lisons l'écriteau destiné aux touristes visitant les lieux :
Le cloître représente le cœur du monastère. Les quatre galeries couvertes donnent sur un patio. Elles servaient de communication entre les salles de l'établissement, de promenoir pour les pensionnaires et de lieu de procession pour les religieuses. Elles sont réaménagées de 1719 à 1747 avec la construction d'un étage. Des cartouches rappellent la date de construction et le nom de la religieuse qui fit faire les travaux. Les travées sont ornées de culs-de-lampe sculptés de style baroque du XVIIè siècle représentant des éléments végétaux, des angelots, des grappes de fruits, des coquillages, des cœurs...
Extérieur du cloître
1. La première aile, dite "Aile du Réfectoire"
C'est la première à avoir vu le jour, au XVIIè siècle, en 1631/32. Les trois autres datent du siècle suivant. Le cloître en forme de quadrilatère n'a donc pas existé tel qu'aujourd'hui au départ.
Elle mesure 30 mètres de long pour 10,50 de largeur. Sa façade, inscrite à l'Inventaire des Monuments historiques, est d'architecture flamande, style lillois 17ème s., avec ses murs de briques rouges reposant sur des soubassements de grès et ses arcures encadrant les fenêtres :
Elle mesure 30 mètres de long pour 10,50 de largeur. Sa façade, inscrite à l'Inventaire des Monuments historiques, est d'architecture flamande, style lillois 17ème s., avec ses murs de briques rouges reposant sur des soubassements de grès et ses arcures encadrant les fenêtres :
Les chambranles des fenêtres alternent briques rouges et pierres de craie de Lezennes.
Le rez-de-chaussée, de 1631, servait donc de réfectoire et l'étage, terminé en 1632, de dortoir. La Mère supérieure de l'époque, Isabeau du Bosquel, soeur grise franciscaine, écrivait dans son carnet de bord :
« Pour mémoire, le jour de la chandeleur de l'an 1632 avons fait nostre entrée et couchez dans nostre dortoire. »
À l'origine, cette aile possédait deux cheminées, une à chaque extrémité.
REPÈRE : 1631 / 1632 pour la construction de cette aile... cela peut sembler abstrait quand on n'est pas historien. Pour situer un peu mieux, Rembrandt, né en 1607, a 24 ans à l'époque, Molière, né en 1622, 9 ans, Blaise Pascal, né en 1623, 8 ans. La France est sous Louis XIII, Louis XIV naîtra 12 ans plus tard, en 1643.
Peu après l'édification de cette aile, ce sera d'abord la chapelle mitoyenne qui sortira de terre, dès 1644, avant les trois autres ailes.
Autre angle de vue :
L'entrée dudit Réfectoire depuis les galeries intérieures (que nous verrons en détail plus loin) :
Gros plan sur l'écriteau fixé au mur :
Réfectoire XVIIè siècle - Dès son arrivée, la mère supérieure Isabeau du Bosquel décide de faire construire un nouveau bâtiment pour héberger les sept vieilles femmes et la communauté. Il correspond à la première étape de l'installation des Soeurs Grises de Comines dans ce qui deviendra le Monastère Notre Dame des Anges. En 1631, Isabeau du Bosquel exprimait sa satisfaction : "Et le jour de saint Benoît (21 mars) du même an, l'on a commencé à fouir les fondations pour bâtir le cloître (...) et le jour de Noël en suivant de même an 1631, nous avons pour la première fois conviert la table de notre réfectoire du nouveau bâtiment." L'aile du réfectoire est le plus ancien bâtiment de l'Hospice.
Ces trois autres ailes datent du XVIIIè siècle cette fois : construites entre 1719 et 1747, après la première aile et après la chapelle donc. Elles sont de style classique français.
2. L'aile de l'école
Cette aile ainsi que les deux suivantes, datent du XVIIIè siècle et sont de style architectural classique français et non plus flamand style lillois XVIIè siècle comme la première.
L'aile de l'École est la première à avoir été construite, après l'aile du Réfectoire. Elle accueillait, comme on s'en doute, une école :
L'aile de l'École est la première à avoir été construite, après l'aile du Réfectoire. Elle accueillait, comme on s'en doute, une école :
Vue depuis la rue de Tournai, un muret nous empêche d'en apprécier la globalité :
L'angle des rues Salembien (à gauche) et de Tournai (à droite) nous montre l'angle des deux ailes, des pensionnaires à gauche et des Écoles à droite :
Gros plan sur la plaque insérée dans le muret :
3. L'aile des pensionnaires
L'aile Est du cloître, dite "aile des pensionnaires", face à la rue Salembien, date de 1719.
Elle abritait donc un pensionnat, et aujourd'hui, la salle d'Exposition :
Elle abritait donc un pensionnat, et aujourd'hui, la salle d'Exposition :
4. L'aile de la Communauté
La dernière aile, Sud, dite "aile de la communauté", donnant sur le jardin de l'Hospice, est la dernière en date, construite en 1747 sous la direction de la mère supérieure Anne-Joseph Delobel, dont les galeries intérieures du cloître mentionnent le nom dans un des cartouches en culs-de-lampe (que nous verrons plus loin). Ce n'est donc qu'à la mi-XVIIIè siècle que le cloître adopte sa forme de quadrilatère refermé sur un patio intérieur. À noter que cette aile est la seule des quatre à avoir conservé son sol de pierres bleues de Tournai :
Toujours cette aile sud, vue depuis l'entrée dans l'Hospice par la rue Salembien :
L'intérieur du cloître
Les galeries du cloître sont également inscrites aux Monuments Historiques, ainsi que leurs consoles que l'on verra en détail plus loin. Ces galeries sont fermées, et non pas ouvertes sur le patio que l'on aperçoit donc par travers des fenêtres aux encadrements bleus.
Les galeries
Promenons-nous dans les couloirs :
Interprétations mystiques des lieux pour s'amuser :
Les consoles ou culs-de-lampe
Les consoles - culots ou culs-de-lampe - des galeries sont inscrites aux Monuments Historiques. Sur elles reposent les arcs doubleaux délimitant les multiples voûtes en pendentif des galeries.
Quatre galeries, 10 consoles par galerie, donc 40 en tout.
Quatre galeries, 10 consoles par galerie, donc 40 en tout.
Chacune d'elles présente un motif sculpté, différent des autres : des anges, des cartouches, des symboles religieux, des végétaux.
En voici quelques-unes, dont deux avec cartouche :
Le cartouche mentionnant la Mère prieure soeur Marie Michel Florin, 1727 :
Le cartouche mentionnant la Mère supérieure Anne-Joseph Delobel, 1747 :
La salle de lecture
Depuis les couloirs, ce qui est aujourd'hui une salle de lecture librement accessible est disponible pour quiconque voudrait trouver un lieu calme. C'était auparavant le parloir des religieuses, ou locutoire :
Gros plan sur l'écriteau pour les touristes :
Celle salle est située dans l'aile édifiée au XVIIIè siècle, elle ferme le quadrilatère du cloître. Aile dite "de la communauté", le rez-de-chaussée et les étages supérieurs étaient réservés aux religieuses. La salle de lecture a notamment servi de parloir. À noter, deux niches murales et le dallage en pierre bleue de Tournai.
La salle d'Exposition
Gros plan sur l'écriteau à l'entrée de cette salle :
La salle d'exposition correspond à une première extensions du couvent Notre Dame des Anges au XVIIIè siècle. Cette aile a accueilli les jeunes pensionnaires du collège. Au XIXè siècle, cette partie de l'Hospice accueille les femmes "incurables", c'est-à-dire une infirmerie et un dortoir.
Les travaux de rénovation y ont mis à jour un sol constitué de plaques de pierre bleue et de briques.
Un cartouche, au-dessus de la porte d'entrée vers cette salle, mentionne le nom de la Mère supérieure Marie-Élisabeth De Le Poule. La date de 1719 indique probablement le début des travaux de construction de l'aile où elle se situe :
Aujourd'hui, cette salle accueille des expositions artistiques, par exemple celle de BANG en 2019 :
Le patio
Les toilettes visiteurs
Enfin, ce lieu touristique dispose de toilettes publiques gratuites, accessibles depuis un des angles des galeries du cloître :
Ces lieux d'aisance 🚾 sont parfaitement propres et bien équipées :
Comme l'ensemble du bâtiment, les WC sont accessibles ♿ aux personnes à mobilité réduite et handicapées :
Merci de respecter la propreté des lieux, mais plus encore le personnel d'entretien 👍.
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➡️ Voir le Calvaire situé au fond du Jardin (10 photos)
➡️ Le Jardin et le mail eux-mêmes et les bassins (16 photos)